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« Travail, famille, patrie. 

et sport »

Le sport pour mieux servir la Patrie

l’éducation physique de la jeunesse est une obsession pour le régime de l’octogénaire maréchal Pétain.

C'est le « mousquetaire du tennis » Jean Borotra qui est chargé de renforcer les corps et d'embrigader les esprits. Par la Charte des sports du 20 décembre 1940, imitée de la Carta dello sport de 1926, le commissaire général à l’éducation générale et au sport prend le contrôle des fédérations sportives. à compter de 1941, lors des principales manifestations sportives, le salut olympique est effectué et le Serment de l’athlète déclamé : « Je promets, sur l’honneur, de pratiquer le sport avec désintéressement, discipline et loyauté pour devenir meilleur et mieux servir ma patrie. »

Avec le soutien du secrétaire d'état à l’éducation nationale Jérôme Carcopino, et avec la caution du docteur eugéniste Alexis Carrel, Jean Borotra tente d'imposer neuf heures hebdomadaires d'éducation physique dans l’emploi du temps des élèves du primaire et du secondaire.

Le retour de Pierre Laval au gouvernement en avril 1942 entraîne la mise à l’écart de Borotra, puis sa déportation par les autorités allemandes pour acharnement patriotique, et la promotion d'un ancien officier de l’artillerie coloniale, Joseph Pascot. Le nouveau commissaire général se démarque de son prédécesseur par son culte de la personnalité, par un autoritarisme accru, et surtout par sa complicité passive avec l’occupant. Il dissout l’Union française des ouvres laïques d'éducation physiques (UFOLEP) en juillet 1942, lors de ce même mois terrible où plus de 13 000 Juifs parisiens sont rassemblés par les autorités allemandes, avec la complicité de la police française, dans ce temple du sport qu'est le vélodrome d'hiver.

Au lieu de s'opposer à l’ingérence de l’occupant, les services de « Jep » Pascot se bornent à vérifier les conditions d'application de l’ordonnance allemande du 8 juillet 1942 qui interdit aux Juifs « l’accès à toutes manifestations sportives, soit comme participants, soit comme spectateurs, de même qu'aux plages et aux piscines ». En outre, l’étau se resserre sur les sportifs communistes comme Juifs. Tandis que la FSGT est pourchassée, et son secrétaire général Auguste Delaune torturé à mort par la Gestapo, les champions « Artem » Nakache et Victor Perez sont déportés à Auschwitz. Suite >>

quizz De quel sport Jean Borotra était-il un champion avant de devenir commissaire général au sport ? Tennis   Escrime